lundi 5 juin 2017

"La passe-miroir T3: La mémoire de Babel" (Christelle Dabos)


Deux ans et sept mois qu'Ophélie se morfond sur son arche d'Anima. Aujourd'hui il lui faut agir, exploiter ce qu'elle a appris à la lecture du Livre de Farouk et les bribes d'informations divulguées par Dieu. Sous une fausse identité, elle rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. Ses talents de liseuses suffiront-ils à déjouer les pièges d'adversaires toujours plus redoutables? A-t-elle la moindre chance de retrouver la trace de Thorn?

Rarement j'ai attendu un livre avec autant d'impatience que ce tome 3 de "La passe-miroir". Trop d'impatience, sans doute, car lorsque j'ai entamé ma lecture, la déception s'est révélée aussi cuisante que mes attentes étaient stratosphériques. Pourquoi? Si vous tenez à le savoir, je vais devoir vous spoiler légèrement...

"La mémoire de Babel" se déroule sur l'arche du même nom. Et si je trouve que c'était une bonne idée de changer de cadre, tant l'univers inventé par Christelle Dabos semble offrir de possibilités alléchantes, je n'ai pas du tout été séduite par Babel qui n'a pour elle ni la fantaisie d'Anima, ni le mystère du Pôle ou l'extravagance de la Citacielle. Hormis pour quelques détails tels que les tramoiseaux et le Mémorial (dont le concept rappelle fortement le Mundaneum de Mons), rien sur cette arche ne m'a fait rêver.

Ensuite, Ophélie passe presque tout le bouquin dans une sorte de pensionnat où elle se fait bizuter et harceler pendant des mois, un thème que je trouve d'une banalité à pleurer comparé à l'intrigue des deux premiers tomes. Ici aussi, il se produit une série de crimes autour d'elle, mais qui se diluent dans les péripéties scolaires au point de ne m'avoir inspiré quasiment aucun intérêt. Globalement, l'action se traîne jusqu'au dernier quart du livre.

Enfin, mon plus grand regret est la quasi-absence de tous les personnages secondaires que j'en suis venue à adorer: Berenilde, la tante Roseline, l'insolent Archibald, Gaëlle et Renard ne font que de très fugaces apparitions, et à part peut-être Octavio, les nouvelles connaissances d'Ophélie à Babel sont toutes trop fades ou trop antipathiques pour susciter un véritable attachement.

Cependant, il faut admettre que Christelle Dabos écrit toujours aussi bien, et que la seconde moitié du bouquin se révèle nettement plus intéressante que la première. A elles seules, les révélations des derniers chapitres garantissent que je lirai le quatrième et dernier tome dès sa sortie. Même si je l'attendrais sans doute avec davantage de circonspection.

2 commentaires:

  1. Tu l'as déjà fini? Tu es impressionnante!
    Pour ma part la vérité, j'ai pas du tout accroché avec le premier tome, il m'est tombé des mains une centaine de pages seulement après l'avoir ouvert et comment dire, depuis je ne comprends pas vraiment l'engouement qu'il suscite...
    (Bon d'accord, j'avoue qu'avec le temps je deviens plutôt difficile côté lecture, c'en est même pénible parfois.)

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  2. J'ai eu exactement le même ressenti. Pour ma part, je venais de dévorer les deux premiers tomes (je suis longue à me mettre en route lorsqu'il s'agit de lecture) et j'étais heureuse de mon timing qui faisait que je n'aurais que quelques jours à attendre pour le tome 3... Au début j'ai espéré que la période Ophélie-En-solo-à-babel n'allait pas durer aussi longemps, puis je me suis surprise à attendre les passages "victoire", pour finalement revenir dans l'action lorsque l'école n'est plus trop centrale. Un peu déçue.

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