mercredi 14 septembre 2016

"Six of crows" (Leigh Bardugo)


Bien qu'il n'ait que dix-sept ans, Kaz Brekker, si impitoyable qu'on le surnomme Dirtyhands, est l'un des chefs de gang les plus redoutés des bas-fonds de Ketterdam. Un jour, un riche marchand mandaté par le Conseil de la Ville lui propose une mission quasi impossible, mais très richement récompensée. Kaz recrute donc une équipe de jeunes hors-la-loi aux talents bien particuliers: Inej, espionne aussi furtive qu'une ombre, Jesper, tireur d'élite excité par le danger, Nina, redoutable Grisha capable d'arrêter le coeur de ses ennemis à distance, Matthias, fier guerrier du nord, et Wylan, fugueur expert en démolition. Durant leur périple, ces personnages d'origines diverses, issus de cultures parfois antagonistes, vont finir par se rapprocher pour former une vraie famille. C'est qu'il leur faudra une entente parfaite pour survivre aux pièges de la Cour des Glaces...

Si je n'avais jamais entendu parler de Leigh Bardugo ni de sa série consacrée aux Grisha et située dans le même monde, la promesse d'un "croisement entre Game of Thrones et Ocean's Eleven" ne pouvait que me mettre l'eau à la bouche. Hélas, le scénario n'est pas à la hauteur de ces illustres comparaisons - pour tout dire, je l'ai même trouvé franchement prévisible d'un bout à l'autre. Rien à voir avec, par exemple, les premiers tomes des Salauds Gentilshommes. Les pseudo retournements de situation se voient venir à des kilomètres. Pour autant, "Six of crows" se lit sans déplaisir grâce à ses personnages attachants. (Seulement cinq d'entre eux ont des chapitres écrits de leur point de vue, ce que je trouve dommage car il me semble qu'avec un peu de doigté, il y avait tout à fait moyen d'inclure le sixième sans trahir ses secrets.) La ville de Ketterdam, largement inspirée d'Amsterdam, offre une toile de fond intéressante qu'on regrette de quitter pour la contrée pseudo-scandinave de Fjerda. Bref, un roman qui ne mérite pas sa réputation mais qui plaira sans doute aux lecteurs de fantasy pas encore trop blasés.

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