mercredi 27 janvier 2016

"La paresse du panda" (Fred Bernard)


A la fin de sa précédente aventure "La patience du tigre", l'intrépide Jeanne et son époux Eugène s'enfonçaient dans un gouffre aux confins de l'Himalaya en quête d'immortalité. Ils en ressortent éblouis trois mois plus tard, avec l'impression que quelques heures seulement se sont écoulées pour eux. Heureusement, leurs fidèles compagnons les ont attendus au péril de leur vie. Mais ils ne sont pas au bout de leurs peines, car il va falloir regagner la civilisation malgré les cols fermés par la neige et la secte dont les membres sont toujours à leurs trousses. 
Un siècle plus tard, dans le manoir bourguignon rempli de secrets qui appartenait autrefois à sa grand-mère, Lily Love Peacock, l'ex-mannequin devenue chanteuse de rock, se plonge dans le récit des aventures de Jeanne et Eugène qui viennent nourrir son inspiration...

Jeanne Picquigny est l'une de mes héroïnes préférées: féministe en diable, voyageuse intrépide, jamais esclave des conventions, finement ironique et passionnément amoureuse d'un homme abîmé par la vie, témoin et raconteuse de son époque. J'ai été ravie de retrouver ses aventures trépidantes, qui flirtent souvent avec le mysticisme et sont empreintes d'une sensualité crue comme on en voit rarement dans la bédé généraliste. Le parallèle instauré ici avec la vie de sa petite-fille apporte une dimension supplémentaire à l'histoire, celle du souvenir et de la transmission. Dans les années 1920 ou presque un siècle plus tard, les personnages secondaires sont toujours aussi barrés, forts en caractère et hauts en couleur. Et je ne me lasserai jamais des superbes paysages et intérieurs pleine page dont Fred Bernard émaille généreusement ses albums. "La paresse du panda": encore une belle réussite pour une série dont la qualité ne fait que croître au fil des tomes. 







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